For English version, please click on the flag
En 1866, sur toutes les mers du Globe, de nombreux navires sont heurtés par un mystérieux animal marin qui leur
provoque des avaries et des voies d'eau......
D'après les témoignages des marins, cet animal mesurerait plus de cent mètres de long, possèderait une vitesse très supérieure
au plus rapides des navires. Une phosphorescence est notée dans de nombreux cas, tandis que certains marins ont signalé des
jets d'eau et de vapeur jusqu'à trente mètres de haut.
Le Professeur Pierre Aronnax du Museum d'Histoire Naturel de Paris, suite à l'attaque du Scotia par ce qui semble
être un cétacé géant, émet l'hypothèse que ce monstre marin serait un narval géant. En effet l'avarie du Scotia ne peut-être
que la conséquence du choc de la paroi du navire avec un rostre très puissant qui aurait percé la coque du navire avec une
puissance phénoménale.....
Le Professeur Aronnax, accompagné de son fidèle domestique Conseil s'embarque sur la frégate à vapeur Abraham Lincoln
commandée par le capitaine Farragut pour tenter de capturer ou de tuer ce narval géant. A bord se trouve également le fameux harponneur
Québequois Ned Land....
Après de longs mois de recherches, le 6 Novembre 1867, le monstre est enfin aperçu....Le Professeur Aronnax estime sa longueur à
quelques 250 pieds anglais (76 m).
L'Abraham Lincoln prendra en chasse le monstre sur une distance de 300 miles à la vitesse de 19 noeuds en surface sans pouvoir
le rejoindre....Parfois, le monstre accélère et atteint la vitesse de 30 noeuds effectuant même le tour de la frégate à pleine vitesse...
Enfin quand un obus conique est tiré, celui-ci rebondit sur la peau du monstre faisant penser au canonnier que la cuirasse de
l'animal est aussi résitante qu'une plaque d'acier de 6 pouces d'épaisseur !
La suite du Roman de Jules Verne : "Vingt mille lieues sous les mers" nous révélera que ce mystérieux animal est en fait une
machine fabriquée de main d'homme : Le Nautilus : un navire submersible , un sous-marin très évolué....
De fait, ce sous-marin mythique du roman de Jules Verne : "Vingt mille lieues sous les mers" sera désormais
l'archétype du sous-marin qui a fait rêver des milliers d'enfants et de nombreux ingénieurs....
Dans le chapitre XIII du roman, le Nautilus fut succintement décrit par son commandant le Capitaine Némo comme un cylindre très allongé avec deux extrémités coniques et qui affecte la forme d'un cigare.
Sa longueur hors-tout est de soixante-dix mètres et son bau au maximum de huit mètres. Son tirant d'air en surface est de 90 centimètres. Ce qui laisse supposé que sa hauteur est de dix mètres.
La surface du Nautilus est de 11 000 mètres carrés et 45/100ème, son volume donc de 1 500 mètres cube et 2/10ème.
Son équlibre dans l'eau est tel qu'il plonge au surface des 9/10ème.
Le nautilus se compose de deux coques en tole d'acier de densité par rapport à l'eau de 7 et 8/10ème. La première coque à 25 centimètres d'épaisseur et pèse 394 tonneaux et 96/100ème. Dont la quille qui fait 50 centimètres de hauteur et 25 centimètres de large et pèse à elle seule 62 tonneaux.
Le reste du navire : Machines, équipement pése 961 tonneaux. Ceci donne pour le Nautilus à vide un poids de 1 356 tonnes.
Les ballast remplis, pesant 150 tonneaux, le Nautilus en immersion pèse donc bien 1 506 tonneaux.
Sa propulsion est éléctrique (Le moteur Diesel ne sera inventé qu'en 1897). Dans le chapître IX du roman, il est expliqué que cette éléctricité est produite par des piles à sodium. Le sodium est lui même produit chimiquement par du "charbon de mer", avatar maritime du charbon.
L'hélice mesure 6 mètres de diamètre, possède un pas de 7,5 métres et peut tourner à raison de 120 tours par seconde.
Cette merveille de la techniqne en cette seconde moitié du XIXème pouvait naviguer d'après le Capitaine Nemo à une allure de 50 noeuds (Cette allure le place loin devant nos sous-marins actuels qui ne filent guère qu'à 30 noeuds).
Pour ce qui concerne ses possibiltés d'immersion, voici une déclaration du Capitaine Nemo :"Ainsi lorsque la fantaisie me prend de visiter les profondeurs de l'océan à deux ou trois lieues au dessous de la surface de la mer". Plus loin, une lieue est équivalente à 2,16 miles marins soit pour deux lieues une profondeur de 8 000 mètres !
Du point de vue autonomie : "Du 21 au 23 Janvier, le Nautilus marcha à raison de 250 lieues par 24 heures soit 540 miles, ou 22 miles à l'heure.
Le renouvellement de l'air est effectué par de fréquentes remontées à la surface. Le Professeur Aronnax avait émis d'autres hypothèses quant à ce renouvellement : Création d'oxygène par réaction chimique ou stockage d'air hautement comprimé.
Le coût de revient du Nautilus avec son équipement intèrieur est de deux millions de francs. Se coût n'intègre pas toutes les collections du Capitaine Nemo !
L'avant du submersible est composé (en partant du centre vers la proue) de :
Vous trouverez ci-dessous quelques images de ce vaisseau et de ses occupants :
Le Nautilus ne peut se comprendre, ni s'imaginer sans le Capitaine Nemo.
Ce rebelle de l'Océan, cet Anarchiste des Sept mers s'ouvre au Professeur Aronnax par sa fameuse déclamation sur la Mer :
Oui ! je l'aime ! La mer est tout ! Elle couvre les sept dixièmes du globe terrestre. Son souffle est pur et sain. C'est l'immense désert où l'homme n'est jamais seul, car il sent frémir la vie à ses côtés. La mer n'est que le véhicule d'une surnaturelle et prodigieuse existence ; elle n'est que mouvement et amour ; c'est l'infini vivant, comme l'a dit un de vos poètes.
Et en effet, monsieur le professeur, la nature s'y manifeste par ses trois règnes, minéral, végétal, animal. Ce dernier y est largement représenté par les quatre groupes des zoophytes, par trois classes des articulés, par cinq classes des mollusques, par trois classes des vertébrés, les mammifères, les reptiles et ces innombrables légions de poissons, ordre infini d'animaux qui compte plus de treize mille espèces, dont un dixième seulement appartient à l'eau douce.
La mer est le vaste réservoir de la nature. C'est par la mer que le globe a pour ainsi dire commencé, et qui sait s'il ne finira pas par elle ! Là est la suprême tranquillité. La mer n'appartient pas aux despotes. A sa surface, ils peuvent encore exercer des droits iniques, s'y battre, s'y dévorer, y transporter toutes les horreurs terrestres. Mais à trente pieds au-dessous de son niveau, leur pouvoir cesse, leur influence s'éteint, leur puissance disparaît ! Ah ! monsieur, vivez, vivez au sein des mers ! Là seulement est l'indépendance ! Là je ne reconnais pas de maîtres ! Là je suis libre ! »
Quelques sites externes sur le Nautilus :
Et pour les inconditionnels du fameux sous-marin, voici de magnifiques illustrations de l'ouvrage de Jules Verne. Ces images font partie de l'oeuvre de Neuville...Cent onze gravures dessinées par Alphonse de Neuville et Edouard Riou,accompagnaient la première édition du roman....
Le monde des abysses y est magnifiquement évoqué par la présence de monstres marins et de cités englouties qui ont enflammé l'imagination de notre enfance.....