Le paradoxe de Fermi est un aphorisme émis par le célébre Physicien Enricor FERMI. Il est possible de résumé
ainsi ce paradoxe : "Considérant le fait que notre Univers est agé de quelques treize milliards d'années, comment se fait
il que pendant toute cette durée des civilisations intelligentes n'aient pas émérgé et ne soient pas venu nous rendre
visite ?"
Ce paradoxe est un argument pour les opposants à la réalité du phénomène OVNI (Objets Volants Non Idenfifiés) pour clamer
que nous sommes seuls dans l'Univers.
Il semble pourtant plus logique et plus rationnel de dire au contraire que le phénomène OVNI est la manifestation d'êtres
intelligents venus d'une autre planète (HET : Hypothèse Extra-Terrestre.) et donc de dire que la paradoxe de Fermi est
résolu et que nous ne sommes pas seuls dans l'Univers.
Pendant l'été 1950, Enrico Fermi travaillait au laboratoire national de Los Alamos. En se rendant à la cantine avec
trois autres physiciens renommés, il discutait d'un dessin humoristique paru dans le New Yorker. Suite à une série
de vols de poubelles à New York, le dessinateur avait représenté une soucoupe volante posée sur une autre planète
avec des petits hommes verts tirant chacun un container de déchets.
Fermi demanda à Edward Teller, le père de la bombe H, une estimation de la probabilité que dans les dix prochaines années
nous ayons la preuve de l'existence
d'un objet se déplaçant plus vite que la vitesse de la lumière ? Il sous-entendait bien sûr que tout extraterrestre
nous rendant visite aurait découvert le voyage supra-luminique. Teller hasarda : 1 sur 1 million. Fermi répondit
que ce chiffre était bien trop faible, et que son estimation se portait à 10%. La question s'arrêta là. Ils
prirent leur repas. Tout d'un coup Fermi se leva de table et s'écria "Mais où sont-ils ?"
Cela déclencha un fou rire dans la cantine. Etonnament, tout le monde avait comprit qu'il était question
d'extraterretres.....
Imaginons en effet qu'un beau jour, une civilisation extra-terrestre décide de visiter ou de coloniser
l'espace. Imaginons que leur technologie leur permette uniquement de se déplacer à 1% de la vitesse de la lumière.
En moyenne, 500 ans plus tard, ils atteignent les étoiles les plus proches de la leur. Ils s'installent là et
500 ans plus tard repartent vers d'autres mondes. La vague de colonisation se déplace donc à 0,5% de la vitesse
de la lumière. Comme la galaxie fait 100000 années-lumière de diamètre, en seulement vingt millions d'années, cette civilisation
par cette progression exponentielle a colonisé toute notre Galaxie.
Les plus vieilles étoiles ayant quelques milliards d'années, si au début de la vie de notre galaxie une
civilisation avait décidé de la coloniser, cette civilisation devrait être partout maintenant.
Comme officiellement, la manifestation OVNIs n'ait pas reconnue, cela signifie que nous sommes seuls dans l'Univers. Q.E.D.
L'interjection d'Enrico Fermi prend alors tout son sens : "Mais où sont-ils ?"
Sommes-nous la seule civilisation intelligente et technologiquement avancée de l'Univers ? L'équation de Drake tente
de quantifier leur nombre en faisant intervenir de nombreuses variables par ailleurs toutes inconnues sauf une. Enrico
Fermi a fait la supposition de l'existence d'une seule civilisation extra-terrestre capable du voyage
intersidéral (à une vitesse toutefois inférieure à la vitesse de la lumière). Il a supposé cette civilisation
intéressée à la conquête de la Galaxie (quels qu'en soient les buts) et qu'elle progressait par bonds, colonisant
une planète pendant quelques centaines ou milliers d'années, puis envoyant des dizaines de vaisseaux vers de nouvelles
conquêtes.
Le problème est que - après seulement quelques centaines de milliers d'années – l'ensemble de la Galaxie est sous l'emprise
de cette civilisation extra-terrestre (la faible vitesse de déplacement des vaisseaux est largement compensée par
l'augmentation exponentielle du nombre de vaisseaux de colonisation). Enrico Fermi demande donc : « si les extraterrestres
existent, mais où sont-ils donc ? ». Pourquoi n'avons-nous vu aucune trace d'une vie intelligente extraterrestre, par
exemple des sondes, des vaisseaux ou des transmissions radios ?
Les réponses proposées à ce paradoxe sont nombreuses, et pas toutes exclusives entre elles. Elles peuvent être classées
en quatre grandes catégories qui, elles mêmes, comportent plusieurs réponses de différents ordres :
La probabilité qu'une forme de vie technologiquement avancée puisse se développer ailleurs dans l'univers serait beaucoup
plus faible qu'estimée initialement. Ce pourrait être parce que les facteurs permettant de développer la vie sont très
nombreux (partant de la présence des éléments chimiques structurant la vie et d'une source d'énergie allant jusqu'à la
présence d'une planète géante telle Jupiter pour aspirer les astéroïdes qui, autrement, détruiraient trop rapidement la
vie en train de se former). Ce pourrait être aussi parce que, même ces facteurs réunis, les probabilités que les éléments
chimiques se combinent pour former de la matière vivante sont si faibles que cet événement ne s'est produit qu'une fois
dans toute l'histoire de l'univers, c'est, entre autres, pour tenter de trancher cette question que l'on recherche
activement des traces de vie sur Mars et que l'on envisage d'en faire autant sur Europe (satellite de Jupiter, seul
autre corps du système solaire, en dehors de la Terre, à posséder de l'eau liquide).
Le principe anthropique semble conforter cet argument : pourquoi observerions-nous un univers de cette taille si
la vie avait pu apparaître dans un univers plus petit et donc moins improbable ? Objection possible : notre présence
n'arrête pas pour autant l'actuelle expansion de l'univers. Que pourrait penser une possible civilisation (ne connaissant
pas notre existence) dans 4 milliards d'années dans un univers encore plus grand ? Les hommes n'étant plus vivants
tomberaient sûrement dans l'anonymat, ce qui pose bien sûr un problème pour les religions anthropocentristes.
Réponse possible : l'univers serait plus étendu, mais pas plus grand au sens il ne contiendrait pas plus de
matière après son expansion qu'avant, et donc pas plus de probabilité de donner la vie (voire moins en raison de
la réduction du nombre d'étoiles par épuisement de l'hydrogène et de l'extinction des plus anciennes).
L'anthropocentrisme humain tend à considérer le processus évolutif comme un processus linéaire amenant inexorablement
vers sa niche écologique : une forme de vie intelligente (et d'autres ajouteront « qui peut vivre en harmonie sans vouloir
s'entre-tuer »). L'intelligence fait partie des nombreux mécanismes d'adaptation permettant à des espèces de survivre,
mais n'est pas pour autant le seul. Les cafards, les rats, les fourmis, les bactéries peuvent survivre dans de bien pires
conditions. L'intelligence nous a bien réussi sur notre planète, qui possédait ses conditions spécifiques, mais chaque
planète pouvant héberger la vie peut fort bien avoir des espèces dominantes ayant suivi d'autres voies ; d'ailleurs, même
sur Terre, les dinosaures ont dominé pendant pratiquement 200 millions d'années sans évoluer vers une espèce capable de
développer une civilisation technique.
Il y a au moins trois raisons qui peuvent soutenir cette hypothèse.
La première est que l'intelligence est directement liée à l'agressivité, et qu'elle en rend les effets de plus en plus
graves. À l'extrême, elle peut s'auto-exterminer, et avec elle une bonne partie des formes vivantes de la planète. C'est
le scénario brutal.
La seconde est que la vie animale est régulée et motivée par des systèmes émotionnels (douleur, angoisse, plaisir, etc.),
que l'intelligence permet de modifier, court-circuiter. Si on donne à un rat la possibilité d'auto-stimuler ses centres
nerveux associés au plaisir, il le fait, et il en meurt. Les drogués donnent un autre exemple similaire, et la façon dont
les émotions naturellement associées à la reproduction (plaisir sexuel, émotions familiales) sont maintenant court-circuitées
et obtenues sans reproduction (avec chute de la natalité sous le seuil de maintien de la population, dès que les techniques
adéquates sont disponibles) est également très éclairante. Inversement, l'intelligence peut donner une angoisse
existentielle face à une réalité vertigineuse, conduisant au suicide individuel. La perspective de voir une espèce
intelligente disparaître « de bonheur » ou « d'angoisse » n'a rien d'inimaginable. C'est le scénario de la disparition
en douceur.
La troisième est que sur le chemin des avancées technologiques menant à l'essaimage, il s'en trouve au moins une qui
soit incontournable mais mène immanquablement à la perte. Par exemple une dont toute expérimentation a un résultat
cataclysmique (vitrification de la planète), ou une très utilisée mais aux effets délétères découverts trop tard
(endommagement irréversible de l'environnement ou de l'espèce). Dans ce cas nous serions voués nous aussi à provoquer
notre perte.
Dans tous les cas, la vie intelligente peut disparaître avant de se diffuser ou de laisser des traces visibles. Sans
aller jusqu'à l'extinction, elle peut aussi se retrouver suffisamment rare pour que chaque individu ait déjà assez à
faire pour découvrir seulement la planète, et pour que les ressources importantes nécessaires à un voyage ou un signal
spatial ne soient plus disponibles.
C'est la version optimiste de l'explication précédente : A partir d'un certain niveau de développement technologique,
les civilisations acquièrent la possibilité d'atteindre un autre niveau d'existence. Par exemple, la technologie peut
permettre de créer un nouvel univers parfaitement adapté à la civilisation concernée (immortalité, contrôle total de
l'énergie et de l'entropie...). Cette explication a l'avantage de s'appliquer aux civilisations non aggressives, non
suicidaires et testant avec prudence les nouvelles technologies.
Mais il existerait une ou des civilisations intraterrestres [modifier]
Cette thèse, qui recoupe en partie l'hypothèse extraterrestre au second degré, postule l'existence de civilisations,
dont la structure biologique est différente de la vie terrestre normale (règnes), mais habitant des régions intérieures
de la terre, voire des dimensions parallèles dans une version plus subtile.
La thèse postule que les formes de vie intelligentes souterraines ne communiquent pas explicitement avec les humains,
d'une part puisqu'elle habitent cette même terre et qu'elle tiennent à une relative obscurité et d'autre part puisqu'elles
peuvent agir à l'insu quasi total des humains sans avoir besoin de leur en rendre compte. Elles peuvent en revanche se
déplacer à la surface de la terre et y agir (déplacements atmosphériques, agroglyphes, contacts du 2e et du 3 type) au
moyen de technologies de leur cru, exploitant les richesses du sous-sol profond. Le fait de passer pour des extraterrestres
leur permet de dissimuler les retraites souterraines, du moins sur le plan psychologique, l'homme n'étant pas tenté de
rechercher sur ou dans sa planète ce qu'il croit provenir de l'extérieur.
Cette thèse peut aussi dans un certaine mesure corroborer la thèse de complots avec des forces extraterrestres
(courant conspirationiste de l'hypothèse extraterrestre HET), des humains pouvant avoir versé dans le camp non humain
en compensation d'avantages de diverses natures.
Deux postulats vont dans le sens de la présence de cette vie intraterrestre:
Pour les scientistes ces formes de vie proviennent d'une colonisation extraterrestre de la terre antérieure à nos
grandes civilisations ou à notre mémoire collective (-6000 ans).
Pour les théologies musulmanes et chrétiennes les manifestations troublantes (signes impressionnants, phénomènes
paranormaux, apparitions, enlèvements, difficultés de vie de personnes "contactées"[1], etc.) ne sont que l'expression
d'un monde et d'un mode d'action démoniaques, dont les comportements, qui se distinguent nettement du mode d'action
divin ou angélique, sont décrits dans leurs textes sacrés.
Il se peut que l'expansion de l'univers jointe à des questions de lenteur de la lumière et de bilan énergétique
interdise de façon durable des voyages suivis à l'extérieur d'un système solaire. Rappelons toutefois la
remarque d'Arthur C. Clarke : « Lorsque nous sommes en orbite basse, nous sommes déjà énergétiquement à mi-chemin de
n'importe quel autre point de la galaxie ». Reste la question de la limitation de vitesse à c, et de l'énergie nécessaire
pour atteindre des vitesses qui en soient proches.
La récente découverte (1998) d'une accélération de l'expansion de l'univers donne un poids nouveau à cette hypothèse.
Il se peut également que les civilisations extraterrestres soient différentes de nous à un point où nous n'aurions pas
la possibilité de communiquer. Parmi les raisons possibles à une telle impossibilité, on peut citer :
Il est possible qu'une autre civilisation ne soit pas technique, soit par manque de matériaux, soit par manque
de moyen de manipulation (comme les dauphins), soit du fait de l'inutilité de la technique (comme l'esclavage
antique qui a empêché le développement du machinisme).
Sur une planète constamment entourée de nuages (à l'image de Vénus mais sans sa température élevée) une civilisation
peut très bien se développer dans l'ignorance de l'existence du reste de l'univers, que ces nuages soient physiques
ou figurés (tels ceux par exemple de quelque obscurantisme religieux, politique ou « philosophique »).
L'observation d'un phénomène ne signifie pas toujours qu'on soit capable de le comprendre et de l'interpréter
correctement, comme le faisaient remarquer les frères Arcadi et Boris Strougatski dans Il est difficile d'être
un Dieu (connu en France sous le titre du film Un Dieu rebelle).
« La meilleure preuve qu'il existe des êtres intelligents dans l'univers, est qu'ils n'ont jamais cherché à nous
contacter. »
On peut considérer que, soit par hasard, soit pour des raisons éthiques, aucune des civilisations qui seraient
apparues n'aurait souhaité s'étendre partout dans la galaxie, laissant à de nouvelles formes de vie le temps de se développer.
Ils peuvent également estimer que la probabilité d'une autre vie intelligente sur une autre planète est faible et ne
nécessite pas une recherche sur le long terme.
Enfin, l'application du paradoxe de l'abondance, si leur société se trouvait avoir résolu la question du besoin et si
leur psychisme avait une similitude avec le nôtre, peut avoir créé chez eux une importante passivité en éliminant toute
recherche intellectuelle.
D'éventuels extraterrestres, même s’ils sont passés sur la planète, ne lui ont peut-être pas trouvé d'intérêt, et
ont continué leur chemin (ou se sont abstenus de toute visite, compte tenu des informations collectées par leurs capteurs).
Une civilisation capable de se déplacer entre systèmes solaires de la galaxie ne doit pas avoir de difficultés
à s'approvisionner dans des endroits plus riches ou plus pratiques pour elle, ou tout simplement pour synthétiser
la matière utile (au lieu de la transporter d'une planète à une autre, au prix d'efforts et surtout d'un délai
exorbitant). Tout ce que nous aurions une chance de voir serait de temps à autres quelques routards galactiques égarés.
Même s'ils se sont aperçus de notre présence les extraterrestres n'ont peut-être pas plus de choses à nous dire
que nous n'en avons à dire aux chimpanzés ou aux fourmis. Pire : ils pourraient nous juger inéduquables et ne pas
souhaiter perdre leur temps avec nous.
On peut imaginer enfin que les extraterrestres, s'ils sont passés, l'ont fait il y a trop longtemps pour nous,
avant notre apparition (Hypothèse du rendez-vous manqué).
Des extraterrestres existeraient bien et s'intéresseraient à notre espèce :
Ils pourraient le faire de la même façon que nous nous intéressons aux animaux dans des réserves naturelles,
par curiosité scientifique et en cherchant à interagir le moins possible avec eux. Les animaux d'un parc naturel
ne savent jamais qu'ils sont dans un parc naturel. Et nous ne consacrons pas de ressources à essayer d'enseigner
les équations différentielles à des bonobos sauvages, nous préférons les laisser vivre de façon traditionnelle.
Star Trek réfère à cela par la Première directive (Prime Directive).
L'hypothèse du zoo pourrait aussi n'être qu'une première étape dans le cadre d'une hypothèse plus globale d'un
apartheid cosmique [2]. Au lieu de laisser les primates vivre de façon traditionnelle, l’homme lui-même pourrait
aussi choisir demain de les guider ainsi dans une évolution contrôlée destinée à faire naître une nouvelle espèce
intelligente semblable à l’espèce humaine, dans des réserves terrestres, ou mieux encore, extraterrestres .
S'il était seul dans l’univers, la vie intelligente serait ainsi mieux préservée, et l’homme ferait déjà par là
œuvre utile. Les moyens dont il dispose actuellement lui permettraient cette entreprise. Sans parler des retombées
technologiques considérables de la terraformation d’une planète , les connaissances pouvant être acquises en cette
occasion dans le seul domaine des sciences de la vie ( conscience, connaissance du cerveau, etc.) pourraient
prochainement inciter l’homme à se lancer dans un tel projet cosmique. Un « marché gigantesque » pourrait même se
révéler dans ce domaine !
Des ET beaucoup plus avancés pourraient avoir fait ce choix de nous guider du primate vers l'homme, intervenant par
exemple avec des masques humains, par le biais des religions ("apparitions, miracles"), et par des moyens scientifiques
et technologiques de télésurveillance et de contrôle que nous commençons à maîtriser. Cette assistance discrète en
apartheid cosmique nous aurait permis de nous éveiller à la conscience sans nous transformer en « robots » par une
présence trop dominante. Eux-mêmes issus d'une telle évolution, ils auraient formé une civilisation avant l'homme
et seraient entre temps devenus des êtres artificiels. « Parents ou tuteurs cosmiques » de l’homme, ils attendraient
naturellement de lui qu'il devienne à son tour "parent ou tuteur cosmique" en hominisant lui aussi d'autres primates.
Nous leur apporterions par là la preuve d'une conscience réelle acquise et de la réussite de leur propre expérience
d’hominisation de notre espèce. S’ils devaient se dévoiler, ils ne le feraient jamais avant une claire démonstration
de l’homme à vouloir perpétuer la vie et l'intelligence. Cette hypothèse est apparentée à celle de la fiction
La Sentinelle / 2001, l'odyssée de l'espace.
Cette hypothèse relève plus du réalisme fantastique à la mode dans les années 1960 que d'une véritable supposition
scientifique : des extraterrestres existeraient, et auraient entrepris de nous aider discrètement à trouver notre propre
voie ainsi qu'à nous corriger de nos éventuels dysfonctionnements. Nous sommes là à la limite des points de vue
scientifique et religieux. L'idée a néanmoins été exploitée par la science-fiction via divers médias populaires
(romans, films, BD, ...). Hergé lui fait un clin d'œil par exemple sous les traits de Jacques Bergier dans Vol 714 pour Sydney.
Les civilisations extra-terrestres existent et nous visitent, les ovnis en sont une manifestation [modifier]
Les civilisations extra-terrestres existent et nous visitent, les ovnis en sont une manifestation: cette possibilité
avait été évoquée durant la discussion entre Fermi et ses collègues, mais a été rejeté à cause de l'absence de preuves
en faveurs de l'HET (à noter que cela remonte historiquement au tout début du phénomène).
L'HET est aujourd'hui l'explication du phénomène ovni privilégiée par la majorité des ufologues, contrairement
à la communauté scientifique qui privilégie à l'inverse le modèle sociopsychologique du phénomène ovni. Pour les
ufologues, le paradoxe repose sur le rejet du phénomène ovni comme manifestation des ET. Le rejet peut provenir
d'une discordance entre la prédiction de ce que serait la manifestation d'une civilisation ET et le comportement
des ovnis qui ne manifestent pas une volonté de prise de contact. Il faudrait donc, selon ces ufologues, commencer
par s'interroger sur la validité de nos attentes sur la forme que devrait prendre la manifestation d'une civilisation ET
visitant la terre.
Si nous ne comprenons pas comment les voyages interstellaires sont possibles, la source d'énergie très puissante dont
semble disposer les ovnis ainsi que nombre d'autres capacités affichées par ces engins, ne serait-il pas normal que
cette incompréhension s'étende à la logique de leurs manifestations? Ainsi, toujours selon les ufologues, le
raisonnement qui présente la discordance entre le comportement des ovnis et ce qu'on attendrait d'une manifestation
d'ET ne peut être un argument pour rejeter le phénomène ovni comme possible manifestation des ET. On peut néanmoins se
demander si cette tout-puissance ne rapproche pas plutôt la croyance dans l'HET d'un phénomène religieux. Le mouvement
sceptique contemporain Michael Shermer dit par exemple ironiquement à ce propos: Toute civilisation extraterrestre
ayant une avance technologie infiniment supérieure à la nôtre ne peut pas être distinguée de Dieu.
Le paradoxe de Fermi tient dans la contradiction entre la constatation que les ET devraient logiquement exister et
nous visiter, et celle qu'il n'y a pas de preuves pour soutenir l'hypothèse qu'ils nous visitent.
Il est intéressant de noter que pour chaque réponse possible au paradoxe de Fermi, on peut imaginer une évolution
similaire de l'humanité terrestre, avec donc trois grandes formes d'avenir :
Le principe anthropique dans sa version dite faible explique la taille immense de l'univers (qui implique une très
grande quantité d'énergie, et donc une très grande improbabilité d'apparence par rapport à un plus petit) par le
fait que s'il avait été plus petit, la vie n'aurait pas eu la possibilité d'y apparaître. Il y a dans ces conditions
une contradiction à vouloir supposer que nous serions dans un univers assez grand pour que la vie intelligente y soit
apparue deux fois indépendamment. Nous aurions eu, dans ce cas, beaucoup plus de chance d'être seuls dans un univers
deux fois plus petit.
Le principe anthropique faible constate que nous existons, et que cela implique que les paramètres fondamentaux de
l'univers sont compatibles avec notre existence telle que nous la constatons (vie carbonée, etc.). Nous ne voyons
pas d'extraterrestres et nous n'avons donc pas ajouté leur hypothèse aux faits de départ. En ce cas, les conditions
probables pour que nous observions l'univers tel qu'il est sont les suivantes:
D'une part, la taille de l'univers doit être au moins suffisante pour nous faire apparaître. Et, compte tenu de la
taille immense de l'univers, il est possible que la probabilité de l'événement soit très, très faible : plus l'univers
est grand, plus le principe anthropique suggère donc au contraire que la vie consciente risque d'y être exceptionnelle,
t non courante (Carl Sagan n'acceptait pas ce point de vue).
D'autre part, puisque nous n'avons aucun contact avec une autre civilisation, on peut raisonnablement supposer que notre
univers est trop petit pour que la vie intelligente (et potentiellement mobile à l'échelle cosmique, encore que nous
n'en soyons nous-mêmes qu'aux balbutiements) y soit apparue deux fois indépendamment.
Le mot indépendamment est important dans l'hypothèse. Dans le cas d'une panspermie, la donne serait bien entendu tout
à fait changée.
Ne pas voir d'extraterrestres n'implique pas qu'ils n'existent pas.
La grande taille de l'univers est un argument en faveur de l'existence de vie extraterrestre évoluée. Quelle que
soit la probabilité d'apparition naturelle de vie intelligente comme la nôtre, dès lors qu'elle n'est pas nulle,
l'apparition est très probable. En effet, il faut tenir compte de la multiplicité des occasions de se réaliser.
Soit p la probabilité d'apparaître en une occasion, la probabilité d'apparaître au moins 1 fois en n occasions est 1-(1-p)n ;
et pour n très grand cette valeur tend vers 1. Même si p est extrêmement petit, avec un nombre d'occasions suffisamment
grand, l'événement se produira avec quasi certitude.
La probabilité d'existence d'au moins deux civilisations intelligentes comme la nôtre est de l'ordre du carré de cette
probabilité très proche de 1; elle est donc elle aussi proche de 1. Dès qu'on admet que l'apparition de vie intelligente
comme la nôtre est le fruit de processus naturels aléatoires, alors on doit admettre la possibilité de l'existence de
multiples civilisations extra-terrestres.
La panspermie augmenterait la probabilité d'existence de vie extra-terrestre.
Les raisonnements supposent bien sûr que l'apparition de la vie sur Terre a suivi un processus aléatoire et non dirigé.
Des scientifiques, dont Stephen Hawking, se sont servis d'un raisonnement similaire à celui d'Enrico Fermi au sujet
du voyage dans le temps : si le voyage dans le temps est envisageable dans l'avenir, pourquoi n'y a-t-il pas de
visiteurs du futur parmi nous ? Une des réponses avancées est qu'il faut peut-être une installation aux deux bouts
du voyage. En d'autres termes, le voyage dans le temps ne serait possible que dans la plage de temps postérieure à
la construction de la première machine (voir en œuvre de fiction La fin de l'éternité d'Isaac Asimov). Une autre
raison possible est que, pour conserver leur présent, les éventuels voyageurs temporels doivent se garder de modifier
leur passé ; ce qui serait inévitable s'ils entraient en contact avec nous. Cette dernière raison laisse d'ailleurs
supposer, si elle est vraie, que le futur ne doit pas être si mauvais étant donné qu'il ne justifie pas une modification.
Mais tout cela n'est pour le moment que spéculation.
Dans Ultimate Extinction, Mr Fantastique note que Gah Lak Tus fournit une solution à la contradiction apparente
entre l'équation de Drake et le paradoxe de Fermi : la Terre n'avait pas encore rencontré de civilisations
extraterrestres parce qu'elles sont rendues rares par le comportement de prédation d'une d'entre elles.
Dans Babel Minute Zero, le Pr. Ernst Alberich note qu'au moment où il discute du paradoxe, Enrico Fermi travaille
à l'une de ses solutions, qu'il ne veut évoquer : la création de la bombe H. Piégée par la logique de la guerre
qui l'anime depuis toujours, l'humanité se condamne à un destin d'auto-destruction - même si elle en a parfaitement
conscience. Or, il en va de même pour toutes les autres espèces animales dans l'univers. Voilà pourquoi les étoiles
demeurent silencieuses - reflet de notre destin imminent.
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