Pierre Teilhard de Chardin


"Tout ce qui monte, converge"

Pierre Teilhard de Chardin

Biographie sommaire :

Pierre Teilhard de Chardin est né le 1er mai 1881 en Auvergne, au château de Sarcenat près d'Orcines (près de Clermont-Ferrand). Il est le quatrième enfant d’une famille Catholique.

Après avoir été au collège de Mongré, près de Villefranche sur Saône, établissment tenu par les Jésuites, Pierre Teilhard de Chardin entre en 1899 au noviciat Jésuite d'Aix-en-Provence.

Pierre Teilhard de Chardin pousuit des études de Lettres, et séjourne trois ans au Caire de 1905 à 1908, où il est professeur en Physique/Chimie. Puis il retourne à Hastings en Angleterre, il poursuit des études de Théologie de 1908 à 1912 avant de retouver Paris. En 1911, Pierre Teilhard de Chardin est ordonné prêtre. Toute sa vie, Teilhard de Chardin aura une double vocation : sacerdotale et scientifique.

En 1912, Pierre Teilhard de Chardin qui était déjà féru de Géologie, développe cette passion en étudiant l'Anthropo-Paléontologie. De 1912 à 1914, il travaille alors au Muséum national d'Histoire Naturelle, sous la direction du professeur Marcellin Boule.

Pendant la Grande Guerre, Pierre Teilhard de Chardin est mobilisé comme brancardier, avec le grade de caporal. Mobilisé sur le front dans le 8è régiment de marche des Tirailleurs Marocains, il commence à élaborer sa pensée à travers son journal et sa correspondance avec sa cousine Marguerite Teilhard-Chambon. Durant ces cinq années, il publie deux essais, l'un en 1916, "La Vie cosmique", et l'autre en 1919 intitulé "Puissance spirituelle de la Matière".


Pierre Teilhard de Chardin au Front


Après l'Armistice de 1918, Pierre Teilhard de Chardin reprend ses études à la Sorbonne et sera titulaire de la chaire de Géologie de l’Institut catholique de Paris. De 1922 à 1926, il obtient à la Sorbonne, trois certificats de licence ès sciences naturelles en géologie, botanique et zoologie. Il obtiendra son Doctorat en 1922. Sa thèse a pour titre "Les Mammifères de l’Eocène inférieur français et leurs gisements".




En 1923, dans le cadre de ses recherches, Pierre Teilhard de Chardin découvre la Chine, pays où il résidera entre 1926 et 1946. Il collabore aux fouilles de Chou-Kou-Tien et participera, avec l’abbé Henri Breuil,à la découverte du Sinanthrope le fameux "Homme de Pékin".


L'équipe qui découvrit le "Sinanthropus Pekinensis"


Dans le cadre de son séjour en Chine, Pierre Teilhard de Chardin,participera également en 1931 à la fameuse "Croisère Jaune".

En 1946, Pierre Teilhard de Chardin revient en France. Il est élu à l'Académie des Sciences en 1950.

Cependant, si Pierre Teilhard de Chardin est reconnu par ses pairs scientifiques, ses relations avec sa hiérarchie religieuse sont plus difficiles. En effet, à cette époque, le rapprochement entre Foi et Sciences n'est pas encore dans l'air du temps : La pensée philosophique de Pierre Teilhard de Chardin, qui prône une convergence entre Foi et Science (avec cependant pour finalité la Foi) est basée sur une conception globale de la place de l'Homme dans l'univers dans une pespective Christique.

Pierre Teilhard de Chardin transcende la Théorie de l'Evolution en théorisant le principe de Complexification. Le "Phénomène Humain" n'est qu'une étape de l'évolution de la Vie et de la Conscience dont le but est le "Point Omega". Cette étape est le prémice de la Noosphère ou Sphére de l'Esprit et de la Conscience qui se superpose à la Lithosphere et la Biosphere.


Le concept de Noosphère.


Le "Point Oméga" est conçu comme le pôle de convergence de l'Evolution. Ce point, dans la perspective théologique et eschatologique de Teilhard est le ""Christ Cosmique"". Dans ce cadre, l'Evolution partant d'un "Point Alpha", le Chaos des Origines, se cristallisera dans le divité Christique du "Point Oméga".

L'Evolution n'est donc plus la machine aveugle et sans but de Darwin, mais procède d'un Plan Divin, et de plus, loin de se disperser à l'infini comme pourrait le faire croire l'état actuel de la Création, cette évolution psychique puis spirituelle convergera vers une finalité ultime....

Dans son manuscrit Le Coeur de la Matière publié en 1950, Pierre Teilhard de Chardin traduit ainsi le drame de ses vingt-cinq ans, qui sera le fil conducteur de toute sa quête :

"Entre le Dieu de l'en-Haut (Celui de la Foi de l'adoration et de l'Amour) et une sorte de Dieu de l'en-avant (Celui de la Recherche Scientifique) , une lutte se trouvait engagée au fond de mon âme, par la coexistence définitive et le rapprochement invincible dans mon coeur du Sens Cosmique et du Sens Christique.

Dans un autre texte, L'Incroyance Moderne, l'auteur précise :

Le Monde est en train de se convertir spontanément à une sorte de Religion naturelle de l'Univers qui le détourne indûment du Dieu de l'Evangile : en ceci consiste son incroyance. Convertissons à une degré de plus cette conversion même, en montrant, par toute notre vie que seule le Christ in quo omnia constant - en qui tout se tient - est susceptible d'animer et de diriger la marche nouvellement entrevue de l'Univers : et du prolongement même de ce qui fait l'incroyance d'aujourd'hui, sortira peut-être la Foi de demain.

Pierre Teilhard de Chardin ne se résignera jamais à faire vivre en lui-même, vaille que vaille, ses deux amours du Christ et du Cosmos comme s'ils devaient être séparés par une cloison étanche. Il n'aura de cesse qu'il ne les ait accordés l'un à l'autre. Ce sera l'Idéal et ce sera l'Oeuvre de sa vie entière.

Le 10 Avril 1955, jour de Pâques, Pierre Teilhard de Chardin meurt à New York. Ses oeuvres écartées quelques temps par la hiérachie religieuse retrouveront avec les années la Lumière....

Son Oeuvre (dates de parution finale) :



Quelques sites sur Pierre Teilhard de Chardin et son Oeuvre :



English Sites :


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