Origine du vocable Tatry, massif septentrional des Carpathes

Les Carpates constituent la partie Orientale de l'ensemble montagneux situé au centre de l'Europe, qui comprend également les Alpes, dont elles ont les mêmes origines tectoniques et géologiques.

Les Carpathes sont aussi appelées Alpes orientales ou Alpes de Transylvanie. Elles culminent à 2655 m au mont Gerlachovský en Slovaquie, à 2544 m au mont Moldoveanu en Roumanie et à 2499 m au Mont Rysy en Pologne.

Les Carpates doivent leur nom à la tribu Gètes des Carpes (en latin Carpi) dont le nom pourrait provenir d'un ancien terme indo-européen signifiant "pierre" ou "rochers".

Les monts Tatry forment le massif le plus élevé et le plus septrentrional de la chaîne des Carpathes.

Les Tatry sont composées des :

Les Hautes Tatry, avec plus d'une vingtaine de sommets culminant à plus de 2 500 m au-dessus du niveau de la mer sont les seules montagnes de type alpin sur les 1 200 km de longueur de la chaîne des Carpates.

Nous nous intéresserons ici à la toponymie, ou plus précisément à l'oronymie de ce massif. L'origine du nom de ce massif est en effet très intéressante. De fait, cette origine remonterait au début du XIème siècle.

Pour visualiser les paysages, merci de cliquer sur la carte de Slovaquie, les intitulés "Vysoké Tatry", "Nizké Tatry" et "Biélanské Tatry".

Vysoké Tatry : Les Hautes Tatry Nizké Tatry : Les Basses Tatry Biélanské Tatry : Les Blanches Tatry

For English version, please click on the flag

1.0) Oronymie :

La plus ancienne mention du massif Tatry est d'ordre mythique. En effet dans l'Enéïde de Virgile, deux frères Troyens sont appelés Tiras et Teutras. Tiras est manifestement le fleuve Dniestr : En effet, la colonie Grecque créée à l'embouchure du Dniestr sur le Pont Euxin (notre actuelle Mer Noire) se nommait Tiras.

Il semble alors assez naturel que l'association Tiras / Teutras corresponde à l'association du fleuve Dniestr au massif montagneux des Tatry dans lesquel les Grecs et les Romains pensaient que ce fleuve prenait sa source.

La référence suivante apparaît durant l’époque Romaine du IIème siècle après Notre Seigneur Jésus-Christ : Ces montagnes sont appelées "Montes nivium" soient les "Montagnes enneigées". N’oublions pas que les légions de Marc-Aurèle (ca 180) ont combattu les peuples Barbares Quades et Marcomans au-delà du Danube et ont atteint les Carpathes septentrionales.


Inscription Romaine de Trencsin

Vers 675, certains documents Byzantins mentionnent ces montagnes du bout du monde sous le vocable Karpathos. Certains auteurs ont rapproché ce nom de la tribu barbare des Carpes ou Carpi, peuplade qui habitait au pied ce cette chaîne de montagnes.

La première mention connue des Monts Tatry se rapprochant du nom actuel apparaît en 1086 sous le règne de l'Empereur d'Allemagne Henri dans un document de l'êvéque de Prague et de Moravie sous le nom de Trytri, Tritri ou Triti.

Dans l’œuvre du chroniqueur Tchèque Kosmas (ca 1125) apparaît le nom Tritri parfois écrit Triti.

Des documents de l’époque du roi de Hongrie Béla IV(1206 -1270) désignent cette partie des Carpathes sous le nom de Tarczal ou Tatur tandis que l’Anonymus, un moine chroniqueur du début du XIIIème siècle qui composa la "Gesta Hungarorum" i.e. "L’Histoire des Hongrois" fait référence aux monts Trytur

Des sources Hongroises du XIIème au XIVème siècle emploient les noms de Turtur, Turtul, Tortol, ou Tarczal.

Sur certaines cartes, il est fait mention de la ville de Tarcza et de la rivière Tarczal qui se jette dans la rivière Hernad ou Hornad. Cette rivière est aujourd'hui la rivière Hron, qui avec la rivière Vah sont les deux principaux cours d'eau traversant les Tatry.


Tarcza


En 1255, quelques années après la défaite du Sajo, un document polonais fait référence au monts Tatry

Il est intéressant de constater que le mot de Tartary, Tartry, Tatry n'apparaît formellement qu'après 1241. Nous verrons que cette apparition de ce vocable multiple coïncide avec une légende et une représentation iconographique qui seront développées dans le paragraphe suivant : "La légende du Clan pétrifié".

En 1549, Gregorius Werners (1497-1567) publie »De admirandis Hungariae aquis hypomnemation", oeuvre dans laquelle apparaît le mot Tatri écrit parfois Tartry..

En 1546, le vocable Schneperg i.e "Schneeberg" est mentionné dans la Carte Wegier de Wolfgang Lazius.

En 1560 les mots Tatri Montes sont présents sur une carte d'Europe Centale dessinée par le Pérugin Ignazio Danti (1537-1586). le même intitulé Tatri Montes est mentionné sur la Carte de Pologne de Waclaw Grodecki datée de 1579 :


Carte de Waclaw Grodecki (1579)


Le même vocable est repris par Frolich David (ca 1639) dans son ouvrage "Medulla geographiae practicae" dans lequel il est mentionné que ce massif de montagnes est appelé Tatry par les Slaves et Schee-Geburg par les Allemands.

En 1688, le terme Montes Carpates est précisé par Fabius Antonius Colloredo, dans sa carte Spisza (Comté de Spiz) tirée de son "Parvus Atlas Hungariae"

En 1709, sur la Carte Regni Hungariae de Johanna Christ. Müllera existent les Carpathici Montes

En 1760, nous retrouvons à nouveau le terme Tatri Montes sur une carte du Franciscain Franciszka Floriana Czakiego.

En 1778, une publication fait référence au latin Tatur et au Hongrois Tatra ou Tatar. Sur les cartes apparaîssent également le mot Krapacks (i.e. Carpathes)

Au XIX siècle à coté du mot Carpathes sans doute originaire du peuple des Carpii, nous trouvons Monts Bastarniques faisant référence au peuple germanique des Bastarnes, mais aussi les Monti Sarmati associés à une autre peuplade Germanique : Les Sarmates, tandis que le vocable Montes Tartaricum, Monts Tartares,Tartarische Geburg ou Tatarskie Gory rappellent les tribus Tartares.

De nombreux érudits ont travaillé sur l'origine de ce vocable. Le Docteur Miklos Szontagh y voit une déformation de l'ancien nom Slave Tathor qui signifie le Père des Montagnes.

Sydow voit l'origine de ce mot dérivant du pic Tatra. Il existe en effet un Mont Tatry (2565 m), en Allemand TatraSpïtze qui se trouve entre le Mont Risy (2499 m) et le pic Gerlashowsky (2663 m) dans le massif des Hautres Tatry. Ce mont Tatry est aujourd'hui appelé mont Vysoka


Le Mont Tatry

Stupnicki voit très justement ce nom provenant des Tartars. Ce qui comforte l'approche la plus communément admise.

D'autres sources voit ce nom provenir du vieux mot Slovaque Trtri signifiant rochers. Cette interprétation est sans doute crédible avant l'installation du clan Tatry dans ces montagnes.

2.0) La légende du Clan pétrifié :

Une légende, un clan, un blason, une devise......

A la fin du XIIIème siècle, une légende du folklore de ces montagnes fait état d'une troupe de Tartares (1) qui aurait été pétrifiée par un saint homme. Celui-ci, tel Elie au mont Carmel, aurait fait tomber sur ces guerriers Tartares le "Feu du Ciel".

Les guerriers auraient alors été transformés en montagnes : Les monts Tatry. Cette légende est sans aucun doute une interprétation symbolique de la sédendarisation (Pétrification) et de la Christianisation (Saint homme) de ce clan dit "Tartare".

L'explication la plus rationnelle serait qu'un clan Couman se soit réfugié dans ces montagnes après que les Mongols aient infligé au Royaume de Hongrie et à ses alliés, une désastreuse défaite Hongroise près du fleuve Sajo en 1241.

Cet épisode miraculeux est une explication mythique et mythologique de la nouvelle naissance de ce clan, de cette lignée.

Il est intéressant de noter que c'est également un "Feu du ciel" qui dans l'Apocalypse arrête les peuples de Gog et Magog, peuples qui ont toujours été associés au peuples de la Steppe : Ce sont aussi les armées qui furent enfermées par Alexandre le Grand derrière des "portes de fer" appelées "Mur d'Alexandre".

Dans la Genèse X 2-4, Gog est mentionné comme frère de Tiras, tous deux descendants de Japhet. Ainsi est confirmée la légende fondatrice par la fratrie, Gog, Tiras et Teutras.

Dans l'iconographie Moyen-ageuse, qui représentera de manière héraldique l'événement historique de ce clan, ce "Feu du Ciel" sera représenté par une croix a double traverse plantée sur les Monts Tatry. La forme pattée des bras de Cette croix imagera symboliquement les éclairs tombant des nuées.

Par cette relation Terre-Ciel, cette double Croix pattée est donc l' Axis Mundi, l'axe du Monde. De facto, par cette relation entre le monde Divin et Chtonien, les monts Tatry sont donc la Montagne Sacrée, Cosmique et Polaire sur laquelle est érigée cet Axe du Monde. Ces Monts désormais consacrés deviennent de fait l'Omphaslos qui relie le Ciel, la Terre et le Monde Inferieur (Tartaros). Enfin il est important de noter que l'origine du mot Tartare provient du vocable Ta-Atar qui signifie "La Terre des Pères" donc la Terre sacrée des Ancêtres relié au monde Céleste.

Ainsi, en un seul blason est résumé de manière mythique, allégorique et ésotérique l'événement fondateur du clan Tatry.

Cet événement qui est également mentionné dans la devise "Nad tatru sa blýska" (i.e. "Au-dessus des Tatry brillent les éclairs") constitue la pierre angulaire de cette lignée. La République Slovaque, reconnaissantt les monts Tatry comme le lieu sacré de leur pays reprendront la devise de la lignée éponyme des montagnes, comme premiers vers de leur hymne national.


Le "feu du Ciel" sur les Monts Tatry


D'autres rapprochement symboliques peuvent compléter la représentation des éclairs fondant sur les montagnes. Ainsi, il est intéressant de noter que de nombreuses mythologies associent, les éclairs et le tonnerre à des divinités qui ont pour attribut le Taureau.

Ainsi le Zeus Grec qui prend souvent l'apparence du Taureau fait pleuvoir (signe de fécondité comme le Taureau), lance la Foudre (signe de fertilité comme le Taureau), fait résonner le tonnerre (Mugissement du Taureau). Il est devenu le dieu des cimes et des hauts sommets. Or l'idéogramme ou tamga des peuples asiatiques qui représente le Taureau ou plus précisément le Bovidé ressemble très singulièrement à une double Croix :


Le tamga du Bovide


Cette double Croix peut aussi être rapprochée du Labrys, double hache (hache bipenne) d'origine Minoenne, qui représente la foudre (2) & (3), et est associé en Créte au culte du Taureau.

Thor, dieu scandivane jette son marteau Mjöllnir pour lancer les éclairs, tout comme Indra, dieu du feu indien, utilise le Vajra. Il est intéressant de constater que ces deux armes représentant la Foudre reviennent toujours magiquement dans les mains de leur maîtres, mais aussi que leur forme rappelle celle d'une croix....

Les écrits Bibliques auront leurs saints hommes capables de lancer la foudre comme le prophète Elie au Mont carmel et les apôtres Jacques et Jean appelés par Notre Seigneur Jésus-Christ "Boanerges" c'est à dire les fils du Tonnerre. La légende du Saint Homme lançant la foudre et métarmorphosant le clan Tartary en monts Tatry s'inscrit directement dans cette ligne mythique et ésotérique.

Pendant la période Communiste de la Slovaquie,l'iconographie des éclairs tombant sur les montagnes fut reconsidérée de manière à éliminer le symbole de la Croix. Les Communistes n'ont pas osé éliminer la source mythique des monts Tatry, mais l'ont détounée en sécularisant et en désacralisant sa représentation :


Le "feu du Ciel" sur les Monts Tatry


3.0) Conclusion :

La conclusion qui s'impose de toute cette étude est la suivante : Le massis Tatrry possédait à l'origine des noms locaux comme Tritri ou Triti signifiant à l'origine montagnes abruptes, falaises, rochers, mais que ce mot s'est transformé en Tartary, Tartry, Tatry suite à l'établissement en 1241 d'un clan Couman (Kun ou Polovtse) dans ce massif.

Selon une règle bien établie, une osmose entre le nom originel des montagnes et le surnom de Tartares donnés par les autochtones à ces envahisseurs s'est alors opérée. Cette évolution a ensuite été répercutée dans tous les documents (écrits ou cartes) postérieurs à cet sédentarisation.

Cette osmose est confortée par une légende allégorique (corroborée par une devise) explicitant le fait fondateur et une iconographie tribale qui a été migrée dans le système héraldique traditionnel.

Référence : Encyklopedii Tatrzanskiej, 1973



Notes :

(1)Le mot Tartare signifie à l'origine "Ta" - "Atar" : La terre des Pères, la terre des ancêtres. (2) Le culte du Taureau est très souvent associé à la hache en tant que symbole masculin (Cf : Civilisation Minoenne).

(3) Selon des légendes dans de nombreux pays, les haches préhistoriques trouvées dans le sol, sont considérées par les paysans comme des "pierre de foudre". Ces haches seraient le fruit du contact de l'éclair sur le sol.

Les paysans enchassent donc ces haches dans le foyer de leur cheminée. En effet, la foudre ne tombant jamais deux fois au même endroit, la "pierre de foudre" protège donc la cheminée donc la maison.













Autre Sources :

Ci dessous un texte très intéressant extrait du site externe suivant sur l’origine du vocable TATRY et sa connexion, avec le vocable TARTAR

Tous les attributs du dieu Saturne sont interprétés par la théologie Antique comme représentant le dieu de la maturité et de la perfection.

Selon les doctrines de la théologie Pelasgienne, Saturne réprésentait dans l'époque préhistorique, non seulement la personnification de la puissance divine du Ciel, mais était également vénéré comme une divinité Tellurique, le seigneur des mondes sousterrains. En cette qualité, Saturne avait avec les Romains le titre honorifique de Deus Manus (C.I.L.VIII.2.9326; Servius, V.A.X.198), et de Manes, (Appuleius, De deo Socr.), tandis que le nom de Mania représentait la divinité féminine de l'autre monde (Macrobius, Saturn I. 7; Varro, L.L.IX. 61) [2].

[2. Les Pelasgiens de l'Asie Mineure (Lydiens) avaient aussi conserver la mémoire d'una ancien de leurs rois, appelé Manes, fils de Jupiter (ici Uranos) et de Gaïa (Dionysius Halicarn. I. 27). Mais ce Manes était en fait Saturne, qui régnait non seulement en Europe, mais aussi sur la partie occidentale de l'Asie et la partie Septentrionnale de l'Afrique].

Finallement,Manes fut identifiés aux esprits des défunts, ceux qui vivent dans le monde inférieur, dans l'Empire de Saturne (Cicero, De Legibus II.9).

L'épithèthe de Manus donnée à la divinité Pelasgienne de Satuerne, n'a initiallement aucun sens en dehors de "grand", attribut de dignité, puissance en tant que dieu souverain.

Avec Hésiode (Theog. 459), Kronos ou Saturne est qualifié de megas, at en Latin magnus. Megas et magnus furent les seuls titres de majesté de l'Antiquité préhistorique.

Tandis que Saturne, comme divinité du monde inférieur, possédait le nom de of Manus avec les Romains, chez les Grecs, il apparut pour cette qualité sous l'épithète de Tartaros (Pindar, Olymp. II. 77).

Le terme Tartaros apparait dans la littérature Grecque comme un nom exotique et barbare, exactement comme la residence de Saturne, Saturn, Kronou turdis, était en dehors de l'horizon du monde Grec (Homer, Iliade, VIII. v. 479).

La signification primitive du vocable Tartaros était identique au Latin archaïque “Tata” (dans langage Latin populaire, Varro, Non. 81. 5), Greek pater. La labiale p dans le dialecte Eoline était très souvent changé en t. Tartaros était de fait simplement une forme dialectale nordique du mot "père", "pater" ou "tata", titre d'honneur et de respect donné dans l' Antiquité au dieu créateur des dieux et de l'humanité.

(L' intercalement de la lettre "r" dans le milieu du mots est due à la tendance à différencier la première syllabe avec la dernière de manière à donner une forme plus énérgique et mystérieuse à ce titre honorifique. Dans le langage des Oscii, le dieu Mamers, ou Mars, était aussi appelé Marma, Marmar, Mamor ou Marmor (C.I.L.I.p.9-10).

Saturne était aussi vénéré par les Gaulois comme divinité tellurique sous le nom de Teutates (Lucanius, Phars. I. 444; Dionysius Halic. I. c. 38), qui est le même nom que le latin tata, le grec tata, tetta et le Lituanien tetis, tetatis.

Avec Homère (Hymn. in Apoll. v. 335) et Hésiode (Theog. v. 851) les noms de Tartaros et Knoso sont identiques. Avec Valerius Flaccus (Argonaut. IV. 258-260), le supreme seigneur de l'Autre Monde apparait sous le nom de Pater Tartarus, bien que ces deux mots aient à l'origine la même signification d'un ppoint de vue historique et philioolgique.

Finallement comme le souligne Suétone(Oct. Augustus, c. 70), dans une partie de la Rome Antique, Apollon était vénéré sous le nom de Tortor, une forme altérée de l'archqïque Tartar-us.

Nous avons examiné ici, basé sur de vieilles doctrines religieuses, l'origine et la signification du mot Tartar-os, car ce nom appartient au domain préhistorique de la Dacie.

De nombreuses montagnes de l'ancienne Dacie, de la rivière Siret à Biharia, et de Biharia vers les terres de Slovaquie et de Moravie, portent les noms de Tatal, Tatar, Tatra, Tatry.

L'origine de ces noms orographiques n'est ni populaire, ni ethnique. Ce sont des réminiscences obscures d'un culte primitif quand certains pics et massifs des Carpathes étaient consacrés à la divinité supreme de l'univers appelée “Tatal” (TN – Père) [3].

[3. Ainsi sont les vocables suivants trouvés pour les principaux sommets des Carpathes: Tatarul mare et Tatarul mic aux sources de la rivière Buzeu; Tatarul, montagne au sud-est de Porcesci dans le district de Fargaras district; Tatareu, montagne au sud de Paring, et une autre haute montagne au nord de Paring; Tatal, Le pic de la montagne Olanul dans le district de Mehedinti; Tatoia, une montagne du Banat ; Cracu Tatar dans le Banat, à l'ouset de Cracu Tutila; Tartaroiu our Tartaroia dans le comté de Bihor ; Tataruka, Tatulski grou et Tatulska, montagnes dans le district de Maramures district, au sud du village de Brustura ; un autre sommet est appelé Omul (the Man); Tatar-havas, nord-est de Gyergyo-Ditro enn Transylvanie; Totrus, rivière qui coule en Transylvanie et Moldavie au travers de la passe de Ghimes. Il est certain que la montagne et la rivière y prenant sa source portent le même nom. Au sude la passe de Ghimes, existe un sommet appelé en Hongrois Apa-havas, signifiant la montagne du Pére; Pline (III. 20.7) et Tacite (Hist. III. 9) mentionnent Tartarus fluvius, qui coule des "Alpes" dans le Pont Euxin (Mer Noire)

Dans le comté de Szepzs (Zips) en Hongrie, la plus haute chaîne de montagnes est appelée Tatry ou Tatra. La même montagne était appelée Tatur au Moyen-Age(Anonymus Belae Regis notarius, c. XVIII). deux autres hauts sommets des comtés de Turocz et de Lipto poretent les noms de Fatra. (de l'Allemand "Père")].

Dans toute l'Italie, nous dit Dionysius d'Halicarnasse (I. 34), les hauteurs des montagnes et promontoires sont dédiés à Saturne. Et une Kronion oros se trouvait à Olympie dans le Péloponnèse (Pausanias, VI. 20.1; Ptol. III. 14.15; Pindar, Olymp. VIII. 17). Nous trouvons aussi en Germanie de nombreuse montagnes qui portent les noms de Altvater ou Grossvater (Grimm, Deutsche Mythologie, I. 153). Dans des temps encore plus anciens, le terme Tater apparait également, appliqué a des montagnes consacrées de Germanie.

Dans la mythologie Germanique, Tatermann signifie idole, esprit démoniaque, et de vieux dictionnaires explicitent ce mots par le vocable Alpinus (Grimm, D. M. I. 470).

Cependant à l'origine, le terme de Tartar-os apparait dans les parties septentrionales de la Pelagie, spécialemnt, en Dacie au titre de la divinité suprême.

Plus tard, l'autorité du mot Tartaros diminua après que Kronos/Saturn fut déposé par Zeus/Jupiter et que ce dernier fut reconnu comme le seigneur incontesté du Monde Grec at la tete de la religion Grecque.

Dès lors, la mythologie Grecque appliqua ce nom originel de Tartaros exclusivement à la divinité du monde inférieur, aux montagnes et aux grottes (Homer, Iliad, VIII. 13; Ibid. Hymn in Merc. V. 256; Hesiod, Theog. v. 740; Plato, Phaedo. I. p.88), où selon les légendes, Zeus/Jupiter emprisonna Saturne et ses sujets les Titans. (Homer, Iliad, VIII. 479; XIV. 203.275; Hesiod, Theog. v.851; Stephanus Byz. v. Tartaros) [4].









Ci-joint un texte tiré du site Hongrois TORTENET sur l’origine du vocable TATRY et ses origines possibles.


A hegység nevének eredetével kapcsolatban többféle vélekedés látott napvilágot.
Eloször 675-ben, a görög Karpathos elnevezésként találkozhatunk a hegyvonulatra történo utalással. A következo utalás a római idokbol származik, amikor Montes nivium, vagyis Havas-hegység néven jelölték. A IV. Béla korából fennmaradt elso magyar oklevelek Tarczal vagy Tatur néven említik, míg a magát "a néhai Béla király" jegyzojeként aposztrofáló Névtelen (Anonymus) Gesta Hungarorum (A magyarok cselekedetei) c., 1210 körül megjelent, a honfoglalás regényes históriáját közreadó muvében Trytur néven említi az ország e részét, míg a késobbi Szepességet Zepus néven jelöli. Kosmas cseh krónikás 1125-bol származó, kézzel írott muvében Tritri vagy Tryti néven szerepel.
A XII-XIV. század között kelt magyar források Turtur, Turtul, Tortol, Tarczal elnevezéseket használnak, míg egy 1255-bol fennmaradt lengyel okirat mai nevén, Tatry név alatt említi a hegységet.
Georgius Wernher (1497-1567) német származású lengyel tudós és költo 1549-ben kiadott De admirandis Hungariae aquis hypomnemation c. munkájában találkozunk eloször a Tatri elnevezéssel. Ezt a névhasználatot erosíti meg Frölich Dávid 1639-ben megjelent Medulla geographiae practicae c. muve, amelybol megtudhatjuk, hogy a hegységet a szláv népek Tatry-nak, a szepességi németek pedig Schnee-Gebürg-nek hívták.
Egy 1778-ban megjelent latin nyelvu kiadvány Tatur, magyarul Tátra néven említi a hegységet.
Sok tudósnak fáradtságos munkával sikerült felkutatnia a hegység elnevezésének eredetét, de a fenti kutatásokon kívül más, esetenként megmosolyogtató vélekedések is napvilágot láttak a XX. század korai turistairodalmában.
Dr. Szontagh a régi szláv Tathor szóval hozza összefüggésbe, amelynek jelentése: a hegyek atyja. Ugyanakkor azt is megemlíti, hogy Sydow a Tátra-csúcstól származtatja, míg Stupnicki a tatároktól vezeti le a Tátra nevet. Más források szlovák eredetunek tüntetik fel a Tátra nevet, amely az osszláv Trtri (szikla, omladék) szó mai változata.









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