RHIN ET DANUBE
Les guerres révolutionnaires virent une fois de plus la France opposée à une série de coalitions Européennes avec pour principal adversaire continental l'Autriche.
Dans un premier temps, la France républicaine fut envahie par l'Est par les troupes du Duc de Brunswick. Tandis que l'armée ennemie principale était arrêtée à Valmy le 20 Septembre 1792 par les généraux Dumouriez et Kellerman, deux autres corps d'armée envahissaient l'Alsace :
- L'un traversant le Rhin à Mayence fut stoppé à Wissembourg.
- Le second, franchissant le même fleuve à Bâle fut arrêté à Mulhouse.
Dans une seconde période d'expansion Révolutionnaire qui durera jusqu'en 1815, la France, forte de sa population, de la levée en masse, et du messianisme Républicain débordera de ses limites de l'ancien régime pour :
La République réalisait le rêve de l'ancien Royaume : retrouver les limites de la Gaule et se conformer aux idéaux philosophiques des Lumières en retrouvant le frontières Françaises définies par la Nature et la Raison....
En 1796, Jean-Victor Moreau est nommé commandant en chef de l'armée Rhin et Moselle. Mais l'effort de la République contre l'Autriche est porté en Italie du Nord. A l'issue des victoires éclatantes de Bonaparte, l'Autriche menacée signe en 1797 de Campo-Formio, ou l'Autriche reconnait l'annexion de la rive gaouche du Rhin par la France.
En Septembre 1799 Masséna bat Korsakov près de Zurich. Cette victoire est très importante car elle permit de conserver la région Rhin & Danube en empêchant la jonction des troupes Autrichiennes situées en Allemagne des troupes Austro-russe qui stationnaient en Italie du Nord. De fait cette magnifique victoire de Masséna sauva la République. Cette mainmise de la France sur la Région Rhin & Danube est confimée en 1800 par une nouvelle brillante victoire de Moreau, commandant de l'Armée du Rhin qui vainct l'archiduc Jean d'Autriche à la bataille de Hohenlinden.
Ces victoire de l'Armée du Rhin, associées à celle de Marengo en Juin 1800 conduisent l'Autriche
a signé le Traité de Lunéville (Février 1801) ou l'Autriche exsangue signe le traité de Lunéville
qui confirme les clauses du traité de Campo-Formio.
Les guerres du Directoire et du Consulat, quittent au moment de l'avénement de l'Empire, le proche-Orient et l'Italie pour l'Europe Centrale i.e les Allemagnes et l'Autriche. La guerre dite de la 3ème coalition en 1805 voit l'armée Napoléonienne quitter les rivages de la Manche, et à marche forcée rejoindre les rives du Rhin pour stopper l'invasion Autrichienne.
Le 25 Septembre 1805, la Grande Armée franchit le Rhin à Strasbourg rejoint le Danube, voie de pénétration vers Vienne, et bat l'armée coalisée commandée par l'Archiduc Charles, le 20 Octobre à Ulm. Le Maréchal Ney vaincra l'armée Autrichienne regroupée à Elchingen.
La Grande Armée entrera dans Vienne et vaincra de manière magistrale la troisième Coalition, le 2 Décembre 1805 à Austerlitz.
Le controle de la région Rhin & Danube a permis cette pénétration vers le coeur de l'Empire Hasbourgeois, vers le coeur de l'Europe.
Napoléon Ier assoiera encore plus cette domination territoriale, en détruisant le Saint-Empire-Germanique (Récès de 1805) et en l'émiettant en différentes parties (Royaume, Grand-Duchés, Duchés, Marquisats) réunis fictivement en Confédération Germanique.
L'Europe en 1809 tente de secouer le joug Napoléonien. Une Cinquième coalition se forme mais est battue successivement à Eckmühl près de Donauworth (Davoult), à Aspern, Essling (Lannes) et enfin à Wagram près de Vienne.
La chute de l'Empire Français se déroulera dans sa phase finale après la retraite de Russie pendant la Campagne d'Allemagne en 1813 et la Campagne de France en 1814.
En 1813, Napoléon devant la coalition Russo-Prussienne recule en Europe Centrale, après les batailles des Dresde et de Lützen, la bataille des Nations à Leipzig qui eut lieu le 16/19 Octobre 1913 contraint la Grande Armée à rentrer en France. Après une retraite en bon ordre le long du Main et le combat de Rhanau, Napoléon franchit le Rhin à Mayence.
Les Armées coalisées pénétrèrent en France selon les axes classiques de pénétration des plaines du Nord-Est. La première armée commandée par Blücher se sépare en trois corps d'armée :
L'armée principale de Schwarzenberg descend la plaine de Bade pénétre dans la région Rhin & Danube et franchit de Rhin à Rheinfelden en amont Bâle. Cette armée remontera par Mulhouse, puis Langres vers la capitale.
A l'issue de cette campagne, la Prusse confirma ses prétentions sur la Rhénanie,
et l'obtint au congrès de Vienne (1815) ce qui deviendra La Prusse Rhénane ayant pour
mission "Der Wacht am Rhein" (La Garde au Rhin Allemande.)
Le Second Empire qui eut une période militaire très glorieuse dans ses Campagnes Italiennes, Mexicaines et d'Outre-mer termina cependant sur une défaite face à la Prusse coalisatrice des royaumes, principautés et duchés Allemands, comparable à la Campagne de France en 1815.
L'attaque Prussienne porta sur l'Alsace et la Lorraine. Ce fut une guerre de sièges des places fortes de ces régions. Si Bazaine capitula à Metz et Napoléon III à Sedan consacrant la défaite de l'Empire Français, Denfer-Rochereau résista à Belfort.
Belfort une fois de plus confirmait son rôle de verrou de la Porte de Bourgogne, verrou solide mais qui suite à la capitulation de Sedan le 3 Septembre 1870 ne put empêcher l'issue de cette guerre.
Nous ne nous étendrons pas sur la suite de cette capitulation, la continuation de la guerre
par la toute jeune IIIème République, le siège de Paris, la proclamation du Reich Allemand
à Versailles et l'annexion pendant près de cinquante ans de l'Alsace et de la Lorraine
suite au traité de Francfort signé le 10 Mai 1871.
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