Le Vermont

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Le Vermont situé en Nouvelle-Angleterre est aujourd'hui le quatorzième état des USA. En effet, le Vermont fut un état indépendant entre 1777 et 1791 et rejoignit les treize états fondateurs en 1791.

Ce chapître du site Theudericus ne sera consacrée qu'à l'histoire Française de cette région c'est-à-dire entre 1609 et 1763 et à la période d'indépendance du Vermont de 1763 à 1791.
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Cette magnifique région a été découverte en Juillet 1609 par le Français Samuel de Champlain, né à Brouage en Saintonge, qui remontant le Saint Laurent et la rivière des Iroquois (aujourd'hui rivière Richelieu), déboucha sur le Lac qui désormais porte son nom. Voyant la chaîne de montagnes qui longeait ce lac, Champlain appela cette contrée les "Verts Monts".

Cette région était habitée par les Iroquois et les Algonquins qui se disputaient ce territoire riche en gibier...


Samuel de Champlain


Le Vermont ou tout du moins la large bande qui s'étirait entre le lac Champlain et la chaîne des verts Monts fit alors partie de la Nouvelle-France.


Le Lion Couché dans les Verts Monts (Camels Humps dans les Green Mountains)



Outre le fait que cette contrée agrandissait les possessions Françaises en deçà du 45ème parallèle, la tenue du Vermont était stratégiquement importante : en effet une ligne de communication primodiale reliait le Canada au coeur de Nouvelle-Angleterre par l'intermédiaires des vallées comprises entre les Verts Monts et les Adirondacks. Cette ligne longeait (du Nord au Sud) :




La Nouvelle France en 1611


De fait de nombreux forts furent établis par les Français le long de cette ligne (Fort Richelieu, Saint Louis, Fort Thérèse, Fort Saint Jean). En particulier dans cette contrée des Verts Monts : Le Fort Sainte Anne, premier établissement Blanc du Vermont créé en 1666 sur l'Isle de la Motte et le Fort Carillon (Ce dernier appelé après 1763 Ticonderoga)

La carte suivante montre clairement que lors de période de colonisation de 1607 à 1760, la région du Vermont (i.e. le Lac Champlain et les Green Mountains) appartenait bien à la Nouvelle-France (Couleur verte sur la carte).

Les forts Français cités ci-dessus sont également mentionnés sur cette carte avec leur date de construction.

La colonisation Française du Vermont se poursuit pendant le XVIIème et le début du XVIIIème siècle, mais la pression Anglaise de par son immigration plus importante, est de plus en plus forte.

Les combats incessants se transforment vers 1750 en une véritable guerre coloniale. Au début de cette guerre, celle-ci se déroule principalement dans la vallée Champlain et la vallée de l'Ohio.

Le Marquis de Montcalm, commandant en chef des troupes Françaises, parvient en Juillet 1758 à arrêter l'armée Anglaise à Fort Carillon ( dans le sud du Vermont).

Avec près de 4 000 hommes, Montcalm parvient à repousser les assauts Britanniques incessants durant toute la journée. A sept heures du soir, l'armée anglaise est défaite et fuit le combat : 1 940 morts et blessés du coté Britannique contre 380 hommes de perdu dans le camp Français.


Louis-Joseph de Montcalm



Mais cette victoire remportée dans le Vermont ne suffira pas à sauver la Nouvelle-France. En effet l'armée Anglaise est forte de 40 000 hommes face à quelques 8 000 soldats Français. Cette armée commandée par le général James Wolfe a pour objectif le coeur de la Nouvelle-France : Québec.

En 1759, malgré la resistance acharnée des forts du Lac Champlain, de la rivière Richelieu, et du Saint-Laurent l'armée Anglaise parvient à réaliser sa percée vers le bas Saint-Laurent

Le siège de Québec commence le 21 Juin 1759. 6 000 soldats Français et miliciens défendent la capitale de la Nouvelle-France face à 42 000 Britanniques.

Dans la nuit du 12 au 13 septembre, l'armée Britannique opère un mouvement tournant et prend position dans les plaines d'Abraham, lieu situé à quelques kiliomètres de Québec.


La Bataille des Plaines d'Abraham.


La bataille qui scellera le coeur de la Nouvelle-France se déroulera sur ce terrain funeste. Le 14 septembre 1759, Montcalm meurt devant Québec ainsi que son adversaire. Québec prise, la France ne pouvait plus vaincre.


La mort de Montcalm.


Montréal tombera quelques temps plus tard, et le Traité de Paris signé en 1763 livrera aux Anglais, le Vermont, le Canada et la Louisiane. Pour plus de renseignement sur la bataille de Québec, vous pouvez consulter le site suivant

Après l'élimination des Français lors du traité de Paris de 1763, le Vermont devient une terre de discorde entre la colonie de New York et le New Hampshire. En effet les frontières entre ces deux colonies ne sont pas déterminées.

Des concessions sauvages appelées "Hampshire Grants" » ou "Grants" sont établies dans cette zone convoitée par Benning Wentworth, gouverneur du New Hampshire.

En 1764, le Parlement britannique déclare que la frontière entre New York et New Hampshire est la rive ouest du Connecticut. Cette décision a pour effet que de nombreux colons des terres situées sur les "Grants" se retrouvent dans la colonie de New York où leurs concessions n’étaient pas reconnues. De fait l'état de New-York veut prélever des taxes sur ces concessions.

En 1767, les colons adressent une pétition au roi de Grande-Bretagne pour être exemptés des droits en question. Bien que la décision royale soit favorable aux colons, la colonie de New York continue son harcélement.

En 1770, une soixantaine de colons se révoltent et crée un comité de défense appelé "the Bennington Nine". Ce comité est présidé par un ex-forgeron et chasseur : Ethan Allen qui deviendra le héros de l'indépendance du Vermont.


Ethan Allen (1738-1789)



La Cour de New York refusant de reconnaître la validité des documents émis par le New Hampshire attestant les titres de propriété des colons, Ethan Allen organise à Bennington une milice armée de près de deux-cents hommmes : l'armée rebelle des "The Green Mountain Boys" est née.

En 1771, percepteurs et arpenteurs New-yorkais de retour sont de retour et se font repousser par les "The Green Mountain Boys" : C'est la guerre entre ce qui deviendra le Vermont et la colonie de New-York.

Quelques années plus tard, la guerre d'Indépendance entre l'Angleterre et ses colonies d'Amérique, n'étouffe pas le conflit entre les "The Green Mountain Boys" et New-York. En mai 1775, la milice d'Ethan Allen prend le Fort Ticonderoga, et marque un point stratégique important face aux forces de la colonie New-Yorkaise.

En 1777, une Convention se tient à Westminster et proclame l’indépendance de la République du "New Connecticut". Une constitution est établie. Une nouvelle Convention en Juillet de la même année baptise la nouvelle République: État Vermont.

La Maison de la Constitution - 1777
La Maison de le Constitution - 1777


En 1781, les Britanniques tentent sans succès de reprendre Ticonderoga. Les Vermontois, bien qu'indépendants, se rapprochent de la nouvelle confédération Américaine.

Finalement, le Traité de Versailles, qui termine la Guerre d'Indépendance des Etats-Unis en 1783, considère le Vermont comme faisant partie de la sphère Américaine que les Britanniques doivent évacuer.Un mouvement se dessine en faveur de l’adhésion aux Etats-Unismalgré l'opposition du clan Allen.

En 1789, une commission mixte « New-York/Vermont » règle la question des frontières (Contre le paiement de trente mille dollars, New York abandonne ses revendications sur le Vermont) : En 1791, le Vermont entre dans l’Union.

Le Vermont qui a donc gardé son nom Français a pour appelation le "Green Mountains State". Sa capitale est Montpelier, mais sa plus grande ville est Burlington, située sur le Lac Champlain.

Vous trouverez sur les deux chapitres internes au site Theudericus quelques images :



Burlington au coeur de l'hiver Vermontois.





Le lac Champlain gelé !


Un extrait d'une carte grand format du Vermont datant de 1867.



Quelques sites sur le Vermont :

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